La forêt s’adapte, nous l’aidons !

Dans les années 1960 à 1980 environ, de nombreuses surfaces forestières ont été recouvertes de peupliers. A cette époque le bois issu des plantations se vendait très bien, entre autres, pour la fabrication d’allumettes, bois de coffrage et caissettes à légumes. Cette essence exotique permettait dans le même temps de drainer les zones agricoles. En effet, le peuplier peut, par de fortes journées de chaleur, évaporer jusqu’à son propre poids en eau.

Depuis de nombreuses années, les forestiers se sont rendus compte de la vulnérabilité de ces monocultures ainsi que de l’appauvrissement relatif de la diversité. Le marché du peuplier s’étant également effondré entre-temps, ils ont commencé à convertir ces « cultures d’arbres » par des essences indigènes et de station. Ces dernières années, la problématique de la sécurité s’ajoute aux précédentes et accélère sensiblement l’exploitation de certains secteurs. Ces arbres, bien que de gros diamètre, ne dépassent souvent pas les 40-50 ans et commencent déjà à dépérir. Si le bois mort et les branches sèches sont des atouts indéniables pour bon nombre d’insectes, champignons, lichens, etc. ; ils représentent également de trop grands risques pour la sécurité des visiteurs.

Afin de continuer à vous proposer des itinéraires dans un environnement magnifique ainsi que pour essayer de rendre ce peuplement aussi proche de l’état naturel qu’il devrait présenter, nous exploitons ces forêts dans les règles de l’art.

L’utilisation d’une ligne de câble comme moyen de débardage est choisie afin de préserver au maximum le sol forestier. À la vue de la grande humidité, le passage répété d’une machine forestière causerait non seulement de grosses ornières mais surtout un tassement important du sol.

Le rajeunissement naturel présent est au maximum préservé durant l’abattage et le débardage des bois et sera complété par la suite par une plantation de quelques essences indigènes et adaptées à la station, ainsi qu’à la projection de l’évolution de notre climat.

Le bois de meilleure qualité pourra être vendu en Italie afin d’être déroulé et utilisé pour la fabrication de contreplaqué. Le reste sera laissé sur place afin de suivre son cycle naturel et remplir son rôle pour la nature. La vente du bois ne couvrira malheureusement de loin pas les coûts d’exploitation.

Nous comptons sur vous pour réserver un bon accueil au personnel œuvrant sur le terrain. En cas de questions à propos de l’exploitation ou plus largement sur la forêt, le garde forestier se tient à votre disposition.